Marchés
Présidentielles 2017 : la réaction des marchés après le résultat final
Emmanuel Macron a été élu 8ème Président de la 5ème République avec 66,06% des voix contre 33,94% pour son adversaire Marine Le Pen. Quels sont les impacts de ce résultat sur les marchés financiers ? Quelles seront les orientations de gestion de nos gérants suite à ce résultat ?
Les marchés rassurés, mais en attente des législatives
L’élection d'Emmanuel Macron avait déjà été anticipée par les marchés, qui avaient amorcé un mouvement de détente du risque politique, tant sur les marchés actions, que sur les marchés de devises et de taux. L'avance du candidat d'En Marche étant supérieure aux prévisions, nous pourrions assister à une poursuite de ce mouvement de détente. La principale raison étant la confirmation que la France ne tentera pas de quitter la zone Euro.
Il faut cependant noter que la victoire d'Emmanuel Macron n'est qu'une étape. En effet, l'enjeu se focalisera rapidement sur la capacité du nouveau Président à mettre en oeuvre ses propostions en termes de politique économique, sociale et géopolitique. Ceci dépendra avant tout de la composition de l’Assemblée Nationale et donc des résultats des législatives. Les points sur lesquels le Président sera attendu, et confirmés par ses conseillers sont :
- la réforme du marché du travail par ordonnances, avec en parallèle une réforme de l’assurance chômage,
- les premières mesures de réforme de l'éducation,
- les mesures de moralisation de la vie politique.
Quels impacts sur les gestions ?
Les équipes de CM-CIC Asset Management et de CM-CIC Gestion ont déjà pris en compte la volatilité accrue des marchés ces derniers temps et mis en oeuvre les mesures nécessaires, liées à la spécificité de chaque type de gestion. Elles resteront mobilisées à vos côtés dans les mois à venir.
La gestion monétaire
A l’heure où le choix politique principal est fait, les marchés réagissent sur des éléments globaux, principalement à travers la devise et sur les taux d’intérêts, principaux vecteurs d’intervention des grands investisseurs. Leurs réactions s’articulent entre les ajustements des positions constituées en anticipation et les prises de positions nouvelles, en fonction des prévisions.
Nous sommes toujours dans une position où l’important est la capacité à délivrer une performance solide dans l’horizon de placement prévu. Ainsi, nos expositions neutres aux risques de marché nous laissent une marge de manœuvre significative pour ajuster les expositions, quand la capacité de gouverner sera clarifiée. Les exemples d’autres pays nous ont enseigné que les mouvements de devises sont instantanés, puis marquent de nouvelles étapes dans les mois qui suivent, au fur et à mesure de la confirmation de la direction.
Pour ce qui est des autres actifs (obligations et actions) il y a plus de temps et les arbitrages restent liés aux valorisations relatives et au risque perçu, plus qu’aux perspectives globales.
La gestion obligataire
Concernant les marchés de taux, sur la base des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, les investisseurs s’étaient positionnés sur une victoire d’Emmanuel Macron et les taux français avaient fortement baissé. Cependant, le risque politique n’est pas totalement écarté en Europe, compte tenu des prochains scrutins législatifs en France et en Italie. Dans ce contexte, la gestion de taux a réduit son exposition sur les souverains périphériques après le resserrement généralisé des primes de risque contre Allemagne.
La gestion diversifiée
Nous avons cette fois à anticiper un paysage politique nouveau, dont la première matérialisation sera la constitution de l’Assemblée Nationale issue des élections législatives. Cela repousse de quelques semaines la mise en place d’une stratégie active, visant à prendre une exposition spécifique pour les investissements diversifiés.
La gestion actions
Pour les actions, les facteurs globaux ont une importance forte et un impact rapide, mais avec des forces de rappel significatives, liées aux perspectives individuelles des titres qui composent les marchés et qui sont pour l’essentiel des sociétés bénéficiant de ratings financiers de grande qualité. Les entreprises cotées restent les maillons forts de l’économie, faiblement endettées et ayant accru leur rentabilité financière dans le temps.
Les fonds actions embarquent un risque spécifique (entre 5 à 7 sur l’échelle de risque) et leur adaptation au contexte boursier se limite donc à une capacité à saisir des opportunités par arbitrage de titres ou en conservant une marge de liquidité plus importante qu’à l’accoutumé.
Rappelons que les gestions actions sont liées pour certaines à l’évolution de grands indices, mais que les gestions thématiques sont aujourd’hui largement privilégiées dans nos gammes : ces gestions actions de convictions, associées à un thème précis défini dans l’objectif des fonds, permettent de s’affranchir d’un contexte particulier de marché. Si des mouvements erratiques à court terme peuvent impacter ces fonds, les objectifs de gestion moyen terme sont pérennes. Ils s’inscrivent dans le cadre d’une discipline de gestion qui peut utiliser, selon les circonstances, les excès comme des opportunités, sur la base d’un travail continu d’acquisition des connaissances fondamentales sur les sociétés composant les portefeuilles.